vendredi 25 avril 2008

les senteurs de l'île natale retrouvée, des senteurs de l'ylang-ylang, des caresses de la frangipane, des violences du rouge balisier, de l'étourdissement du créole, du frémissement universel au parfum de sueurs sucrées. Elle recueillait pieusement le don, l'héritage, l'attendu.
Elle sentait battre toute sa vie, surgissement si longtemps différé, tout son corps dépouillant l'être ancien dans l'entousiasme de tous ses pores, veines scandant le cri victorieux , sang frappant toute sa chair, et l'extase sourd de sa peau tout entière dans l'allégresse de tout son être restitué
Les chemins de conscience s'ouvre dans la solitude.
La source es racines, la foie, la nécessité des 'accomplir afin de mutualiser chaque source à un aboutissement.
Les racines sont maintenant tournés vers le ciel, vers la lumière naissante.
La source d'eau dans le coeur, l'essence, l'origine en présence, l'apprentissage en expérience. Le réel rattaché au
spirituel par un canal d'écoute et de transmission.
La nécessité de cette présence qui étouffe toute l'ambition et la quête personnelle, qui inverse les sens.
Le réseau des gens, la connection, la force du bassin, des reims, du foi, le noyau de chaque être.
Qui travaille à la purification du sang, du corps, de l'énergie vitale

Victor Segalen

Si par humanité commune ces deux modes d'exister se rejoignent au profond de nos êtres communs. Ces deux mondes, le banal et l'étonnant, le clair et l'obscur, le connu et l'inconnaissable, ne sont que l'avers et le revers frappés en même temps aux deux faces de l'existence.
le moment mystérieux qui les unit, les limites entre incessament en conflit. Et parmi les sensations que la vie étale à notre goût de vivre, il est d'une haute et noble saveur. Il faut cependant pour en obtenir l'intensité la plus grande, la posséder à l'état de pureté, dire tout ce qu'il n'est pas, et toutes les régions où il n'habite pas. Le moment mystérieux participe au vertige en ce qu'il réclame
des points de comparaison. Le mystérieux du silence quand se touchent ces deux mondes: celui de l'action, celui de la pensée recueillie.
Le plus souvent, cela commence par une prémonition heureuse, par un souffle qui n'est pas du vent terrestre, mais qui m'allège...
Que je porte dans ma carrure interne, ma démarche intime, cette procession de sentiments qui fait tout le rythme de ma vie actuelle...
Il a rodé tant de berges, il a léché tant d'argiles rouges, ocres, grises ou bleutées, que mélangeant toutes ces poussières, se eaux en ont pris un miroitement particulier. La communion longue des rives et de l'eau a produit ce cours onctueux où des yeux indiscrets s'arrêtent et qui ne laisse rien voir de ses abîmes, que les reflets changeants, rouille et bleu, selon que la couleur est celle du corps liquide ou bien du reflet du ciel faisant miroir sur son opacité...
Victor Segalen

On en revient..on y laisse toujours quelque chose.
Sans doute la Terre plate, immobile, solide, est le bon tremplin grossier d'où l'on saute au milieu du monde. Il marche,il doit surveiller sa marche et user comme moi de l'escalier commun, tailler par des pas ordinaires.
L'art est une réponse à la peur, ce qui est important c'est le point d'arrivée et ce dialogue qui n'en finit pas...
Richard Lindner
Peintre Sire

Une fenêtre, c'est à la fois un intérieur et un extérieur, une frontière. Ces mêmes fenêtres nous regardent ou sont regardées par nous.
Un tableau est lui même une fenêtre. Une fenêtre est une frontière, elle marque un interdit, elle marque aussi un désir. C'est une plongée, un départ vers l'infini. C'est à la fois plus et moins qu'un miroir. Etait ce une ouverture sur un plein ou sur un vide. Sur quel néant ou sur quelle antichambre. Les fenêtres ne laissent planer que peu de doutes.
Il s'agit bien d'un vide mais peuplé de tous les fantasmes, de tous les rêves, de toutes les suppositions, de toutes les réalités,de tous les possibles.

Peindre, c'est un peu construire un dialogue

J'ai appris la vie de la vie même l'amour je l'ai appris d'un seul baiser et je n'ai pu enseigner aux autres que ce que j'ai vécu. Ce que j'ai eu en commun avec d'autres hommes, les efforts dans la lutte partagée avec eux, tout ce que j'ai exprimé de tous dans mes chants.
Seul l'insensé peut croire qu'il suffit pour peindre d'acquérir l'habileté de la main et d'utiliser un pinceau de la soie la plus fine, l'encre du plus beau noir, la soie ou le papier du meilleur choix. seul sera vraiment peintre celui qui aura su méditer des années, s'identifier à l'objet de son étude et devenir lui même arbre, torrent, fumée et oiseau.
Kouo Hi
l'important c'est le regard, plutôt que d'une pédagogie du faire, une pédagogie du regard.
Apprendre aux gens à voir. Surtout ce qui nous aide à percevoir, c'est à dire l'ensemble de tous nos sens. Ce qui m'amène à chercher une écriture spécifique à chacune de ses modifications c'est à dire chercher un langage plastique adapté à un événement précis. Langage et évènement intimement et lié à son affectivité.
l'épouse construit le mur, le mari pose le toit de chaume. La porte est orientée à l'est et la maison tourne le dos aux vents dominants et à la pluie.
l'est: le pays du soleil levant

vendredi 15 février 2008

A little help from you goes a long way...
Communiquer pour tuer le système, pour dénoncer l'absolutisme, pour ordonner le désordre des choses..........
Danse quand tu as été brisé, danse quand tu as arraché tes pansements, danse au milieu du combat, danse dans ton sang, danse quand tu es totalement libre . Rumi
La musique de Guta est pétrie de rencontres, de synergies et de perpétuel mouvement comme toutes les musiques. Elle s'est dite Tsigane nourrie aux quatre vents. C'est là dans la cohue, qu'elle prend vie, dans ses lieux où tout s'échange, où tout vient d'ailleurs...

jeudi 14 février 2008

Les chakras

1er chakra: rouge, glandes génitales situé à la base de la colonne vertébrale. Notre lien avec la Terre, notre incarnation, nos sensations. Il commande les réflexes du corps et la survie.

2ème chakra: orange, glandes surrénales, situé dans le bas du ventre. Centre de la force, du mouvement, des émotions. Il commande l'énergie que nous utilisons.

3ème chakra: jaune, glandes digestives situé au creux de l'estomac (plexus solaire) chakra de la décision, du choix, du mental. IL commande notre action dans le monde.

4ème chakra: vert. thymus, situé au milieu de la poitrine. Notre relation avec nous mêmes, nos sentiments, notre créativité. IL gouverne notre humeur et nos relations.

5ème chakra: bleu, thyroïde. Situé à la base de la gorge. Chakra de l'expression verbale. Il est en relation avec notre échelle de valeurs, notre éthique.

6ème chakra: violet, hypophyse. Au centre de la tête, sur la ligne qui passe par le centre des oreilles. Chakra de l'intuition et des perceptions subtiles. Il commande notre vie intérieur.

7 ème chakra: blanc, épiphyse. Situé au sommet du crâne. Notre relation avec l'énergie universelle et d'autres plans de conscience. Il nous indique si nous sommes en accord avec notre destin. 

Pentti Holappa

"la prochaine fois que je viendrai au monde ici,je transcrirais chaque minute dès le début.
Je n'en consommerai pas une seule sans réfléchir d'abord, et le cas échéant j'arrêterai le temps afin qu'il attende ma décision. Je choisirai les jours de calme, le travail, les nuits ardentes, les proches les plus sages, mes amours les plus belles et les plus fidèles. Avant la scène de l'amour, avant et après, ni mon partenaire ni moi même ne devrons nous sentir étrangers. Jamais, si la vie ne dépérit et avec elle toutes les choses,je ne dirai que demain il sera trop tard".
Un espace d'interactions, de flux d'idées,un espace d'échanges et d'inspirations
Une institution, une école d'art

"j'ouvrirais une école de vie intérieur, et je l'appellerais école d'art
Apprendre, c'est apprendre à faire de soi un être humain. Tous les chemins sont ouverts et celui qui commence par l'ascèse et l'humilité, enseigne à l'enfant que tout est relatif et illusoire.

Savoir: latin "sapere":avoir de la saveur pour les choses ou avoir du discernement en parlant d'une personne
L'appétit de savoir touche de près à l'appétit de manger

texte workshop Charles Pennequin

Quelle partie infime du corps d'une femme ne s'est pas éveillé,
quelle partie infime de son coeur n'a pas palpité,
quelle partie infime de la lueur dans ses yeux n'a pas gagné en intensité...
               dans son combat pour la paix
Quelle femme n'a pas accepté d'être fragile pour apprendre avec justesse
quelle femme n'a pas senti de révolte en elle quand la justice s'est vu bafoué
quelle femme n'a pas su étouffer en elle tout jugement critique pour s'ouvrir à la tolérance
quelle femme n'a pas cherché à comprendre, à pardonner, à reconstruire, à pardonner,
quand chaque atrocité l'a déposséder
Quelle femme ne vous a pas attendu...
quelle femme a pu détruire une identité pour trouver de la reconnaissance
quelle femme aurait pu trouver de la sérénité en se voyant voler le droit d'aimer, de protéger, de perpétuer, d'éduquer
quelle femme dans son intégrité ne saurait changer le cours de l'histoire, appeler au bon sens, à l'instinct
quelle femme dans son humilité ne saurait rendre la marche à cette réalité
quelle femme ne saurait élever la conscience des jeunes générations afin qu'elles se lèvent et préservent l'humanité
quelle femme ne vous aurait pas entendu.......
Au Burkina Faso, lorsque tu rends visite à quelqu'un, il te souhaite la bienvenue:                                                                                "Idansé"
Et lorsque tu repars de chez lui, il t'adresse à nouveau "Idansé": rentre en paix chez toi


La recherche de mon identité passe par la connaissance de deux cultures distinctes qu'il s'agit d'harmoniser en moi. Le carnet de voyage c'est l'escale que je m'accorde pour prendre le temps d'écouter des instants qui à priori n'ont pas grande importance. Ils sont cependant relevé au cours d'un voyage ou l'on est disponible pour s'émerveiller du moindre fait quotidien, et surtout d'en témoigner avec neutralité.
Je vous fait part ici de ses instants relevés au hasard de ma marche sur deux continents, que j'essaye de joindre afin qu'ils se révèlent l'un grâce à l'autre. 

mardi 12 février 2008

extrait livre "les contes de l'Olivier"- édition rue du monde

(...) Je te soignerais avec la même attention que je porte aux gens du peuple ou aux membres de ma communauté religieuse. UN médecin n'est pas au service d'un dieu particulier, il est au service de l'homme, qu'ils soient sultan ou paysan, juif ou musulman, andalou ou egyptien. N'oublie p s non plus, Sultan, qu'un jour la mort viendra chercher chacun d'entre nous. ce jour là, ta richesse et ton pouvoir ne te serviront à rien, et ma science s'inclinera modestement devant la loi de la vie.

jeudi 7 février 2008

extrait du livre "Onitscha" - Le Clezio-

"C'était le plus grand fleuve du monde par ce qu'il portait dans eau toute l'histoire des Hommes depuis le commencement.
La lenteur, c'était cela, un mouvement très long et régulier pareil à l'eau du fleuve qui coulait vers la mer, pareil aux nuages, à la touffeur des après midi, quand la lumière emplissait la maison et que les t oits d etôle était comme la paroi d'un four.
Maintenant, elle appartenait au fleuve, à cette ville. Elle connaissait chaque rue, chaque maison, elle savait reconnaitre les arbres et les oiseaux, elle pouvait lire dans le ciel, deviner le vent.
Entendre chaque détail de la nuit."